lundi 6 juillet 2015

Les 60 ans des TAAF et l'Archipel de Crozet

Les Terres Australes et Antarctiques Françaises fêteront prochainement leur 60 ème anniversaire. L'occasion pour nous de revenir sur sa présence dans l'archipel de Crozet. Un film réalisé par les hivernants de la mission 52 sera prochainement disponible sur le site des TAAF et retracera à peu près ceci:
C'est en 1772, en allant à la recherche du continent Austral, qu'une expédition de deux navires français menés par Marion Dufresne, découvrait l’archipel des îles Froides.

Le second, Julien Crozet qui commandait le Mascarin en pris possession au nom du Roi de France donnant ainsi son nom à l’Archipel et nomma la plus grande des iles, l’île de la Possession. 
Image factice du débarquement de Julien Crozet, issue du film des 60 ans des TAAF de Crozet, avec de gauche à droite: Hédi, Philippe et Tristan.

C’est le 21 décembre 1961, que 13 hommes et 42 tonnes de matériel sont débarqués sur la plage de la Crique du Navire, à l’aide de radeaux pneumatiques remorqués par les vedettes du Gallieni. 
Inhabitée pendant près de 300 ans, c’est en 1955, qu’une loi internationale a tout déclenché. Elle dit que la propriété d’un territoire ne sera reconnue que s’il est habité de façon permanente. Elle précipite la création d’un décret créant les Terres Australes et Antarctiques Françaises. 
La physionomie de la plage en 1962. La base provisoire restera sur la plage pendant deux ans. Photo: Archives TAAF
1ère mission permanente de 1963 à 1964. Photo: Claude GEORGET (Mécanicien)
Leur mission est d’installer un campement provisoire et de reconnaître une zone propice à l’établissement d’une base confirmant la souveraineté de l’archipel de Crozet en y installant une base permanente. C'est sur un plateau situé à 1,4 km et à 140 mètres d'altitude que le choix s'est porté.
La base Alfred Faure en 1973. Au centre l'hopital. Archives TAAF
Depuis 1961, chaque année, une dizaine d’hommes et de femmes contribuent à la construction, à l’entretien et à la vie de la base.
La Viecom à gauche (restauration, cuisines, salles de détente) et un des bâtiments d'habitation à droite, l'Albatros.
Le bâtiment hébergement et les laboratoires des scientifiques de l'IPEV, le BIOMAR. Photos base: Alain RICCI
Ils sont militaires de l’armée de terre, de l’air et de la marine ou contractuels généralement de l’île de La Réunion. Tous les corps d’état sont représentés, maçons, électriciens, plombiers, chauffagistes, ou encore mécaniciens, cuisiniers gérant postal, médecin, technicien radio et informaticien. Ils assurent ainsi la continuité des missions pour le bien-être de tous.
Yann et Cédric, tous deux Premier Maître dans la Marine, en maintenance des installations de Haute Tension de la base.
Maintenance d'une des deux chaudières par Philippe, plombier et Brigadier chef dans l'armée de terre.


Les gros chantiers d'infrastructures sont toujours l'occasion de souder les équipes de différents statuts. Ici le chantier de la future déchèterie rassemble les scientifiques, militaires et contractuels.
Les personnels assurent également des fonctions de pompiers sur base. Photo: Anaïs RAMEAU
Après les premiers débarquements sur l’ile, des petits groupes d’explorateurs se sont
constitués pour sillonner cette nouvelle terre. Parmi les membres de la 1ère équipe figuraient deux ingénieurs cartographe et géologue et deux naturalistes.
Image du tournage du fil des 60 ans des TAAF. Yann et Cédric en explorateur et Philippe en Sherpa!
Au fil des années, trois cabanes se sont implantées sur l’île,  ralliées à la base par trois transit : BUS, pointe basse et La pérouse.
Au départ de la base, pas moins de 7 rivières et ruisseaux sont traversés pour arriver à la cabane de la baie américaine, communément appelée BUS.
En se rendant à pointe basse, on passe par la grande cascade puis le plateau Jeannel pour arriver au col 390. Un passage dans la vallée des branloire précède une grande côte qui mène au col 600. Photo: Alain RICCI
Depuis Pointe Basse d’autres sites d’étude sont accessibles tels que, le jardin Japonais, la Mare aux éléphants et les Moines.
Le transit de à La Pérouse passe par la rivière de la Malpassée et le Styx et longe le lac perdu.Photo: Alain RICCI
La recherche scientifique en terres australes est organisée par l'institut polaire français Paul Émile Victor (IPEV). Dès le début des années 60, des scientifiques viennent à Crozet pour y étudier une faune et une flore jusqu'alors méconnue. Chaque année, de jeunes scientifiques s'engagent à partir un an travailler dans cet environnement unique. 
Jonathan, VSC électronicien de l'IPEV réparant les installations du marégraphe. Photo: Alain RICCI

Leurs études, très variées, vont de la mesure du champ magnétique terrestre à la capture de minuscules invertébrés, en passant par l'observation des grands albatros, plus grand oiseau marin au monde. 
Anais à gauche, VSC (ingénieur en pharmaco-biotechnologie) et Clara VSC (Ornithologue) en manipe de pose de balise radar sur un Grand Albatros au Bollard. Photo: Alain RICCI
Ces programmes de recherche sont nécessaires pour comprendre cette nature fragile et mieux la protéger. C'est dans cette optique qu’en 2006, l'archipel de Crozet est devenu une réserve naturelle nationale.

La moitié des jeunes scientifiques travaillent sur les manchots royaux de la baie du Marin, l'une des plus étudiée au monde. Photo: Alain RICCI

Cette année, les TAAF ont 60 ans, joyeux anniversaire!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

happy birthday a crozet ! continuez a nous faire rever avec vos photos et commentaires toujours tres clairs .